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A propos : Comment financer l’information ?
La Presse est le quatrième pouvoir de la République. Elle permet d’informer le public sur ce qu’il doit absolument savoir. Cela permet aux 3 autres pouvoir de fonctionner correctement. La quantité d’information disponible est gigantesque, les journalistes font un tri, expliquent, ou vont chercher ce qui est caché.
Malgré le grand nombre de journalistes, le financement des journaux traverse une crise. L’explosion du tirage des journaux et leur démocratisation a eu lieu grâce à la publicité, il y a un siècle.
Depuis la télévision a érodé leur revenu. La révolution Internet n’a pas permis de changer de modèle. Depuis 10 ans, la publicité, pour une audience identique, rapporte 10 fois moins. Facebook et Google ont la majorité du gâteau publicitaire en ligne.
Une nouvelle directive européenne réformant le droit d’auteur permet la création d’un droit voisin sur les titres des articles (article 11 devenu 15). L’espérance est de pouvoir négocier des licences avec Google, mais rien n’est sûr, Google News ayant déjà été fermé dans les pays ayant fait passer ce genre de loi.
Des enquêtes d’opinions ont mesuré que les français sont prêts à payer pour leur information, mais ne le font pas si souvent. Le financement participatif est une sorte d’avance sur la réalisation d’un projet, il permet de financer des niches.
Aujourd’hui, les lecteurs accèdent rarement aux articles directement en passant par la page d’accueil. Le plus souvent, ils passent par un moteur de recherche, ou ils suivent un lien sur un réseau social. Les gros sites s’en sortent, mais le 20ième site a moins de 5000 abonnés. 4 sites seulement dépassent les 100 000.
Internet a inventé le concept de la longue traîne. C’est une sorte de l’inverse de la règle des 80⁄20, où 20% des produits font 80% du chiffres d’affaires. La tendance des magasins est donc de se concentrer sur ces 20% et d’oublier le reste. Amazon fait l’inverse, ils ont tellement de références que les 80% de produits oubliés par les autres marchands permettent de faire plus de marge. On peut appliquer cela aux sites internets d’information : chaque sujet, chaque angle a ou peut exister. Mais comment les rémunérer ?
Le micropaiement a été tenté, sans succès. Les frais fixes bancaires (~ 0.2€) sont un frein. De plus un micro-achat reste un achat, il faudrait sortir sa carte bancaire souvent, mais aussi se demander “est-ce que cela vaut le coût ?”.
La mode est à l’abonnement pour un peu tout et n’importe quoi (chaussettes, vin, rasoirs, …). Le but est de ne plus avoir le client qui réfléchit à la dépense. Mais une fois dépensé 11€ à Mediapart, ou 10€ au Monde que reste-t-il pour les autres titres ? Qu’est-ce qui remplace l’achat impulsionnel chez le marchand de journaux ? Marchand de journaux dont les étals se réduisent de plus en plus.
Proposer un seul prix pour un groupement de média a déjà été fait avec l’abonnement satellite, puis les services de télévision des box Internet. Par essence, ces services sont limités, il y a une centaine de chaînes. Internet est potentiellement infini, ou en tout cas, cela peut aller bien au delà des 3 digits d’une télécommande. De plus, la répartition monétaire entre chaînes est inconnue.
Il faudrait donc une sorte d’abonnement qui rémunère tous les sites internet. La qualité est évidemment très variable, d’un site à l’autre. Certains sites ne sont que des copies, et ne produisent pas d’informations. Finalement, pourquoi ne pas rémunérer la visite d’un site que l’on lit ? Visiter un site et y revenir est un bon indicateur de l’intérêt que l’on lui porte.
Macropaiement fait exactement cela. C’est une participation aux frais qui est partagée entre les sites que vous visitez et qui sont clients.
Mais pourquoi payer pour un contenu disponible gratuitement ? Parce que vous préférez la qualité à la quantité. Parce que vous avez envie de motiver vos auteurs à produire encore. Parce que vous savez qu’à long terme, le système actuel ne peut pas tenir.
La publicité devient envahissante, les lecteurs installent adblock, les auteurs bloquent adblock, ou ils ont recours à des méthodes de plus en plus intrusives, en pistant leur client avec leur GPS, par exemple, méthodes “limites” qui vont disparaître, en même temps que le RGPD sera appliqué plus fermement.
Internet offre la chance d’une diffusion mondiale à n’importe qui. Il est difficile d’accepter que la majorité du contenu diffusé sera des posts sur les réseaux sociaux, qui devront respecter leurs conditions générales d’utilisation et la culture américaine. Ces posts sont gérés par des algorithmes opaques dont le seul but est d’optimiser les revenus de la plateforme.
La participation aux frais Macropaiement sera disponible depuis les sites que vous lisez. La participation est répartie mensuellement, en fonction du nombre de jour de visite dans le mois. Allez une fois ou 10 fois sur un site le même jour ne change pas ses revenus, cela permet de lutter contre le “clickbait”.
Le site est en phase alpha, je recherche des premiers partenaires pour commencer l’aventure.