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Savez-vous comment sont financé vos médias numériques ?
On a tous en tête la vente par abonnement et en kiosque, les petites annonces, ainsi que la publicité sous forme d’encarts ou de quatrième de couverture. A l’heure du numérique, tout cela a évolué.
La publicité programmatique existe sous plusieurs formes, celle payé à l’affichage, celle payé au clic (ad word), celle payé au lead (le lecteur s’est inscrit sur un site).
La publicité peut aussi être vendue directement par le support : des bannières, par exemple ou un habillage complet au couleur d’une marque.
Tout cela peut être filtré par adblock ou uBlock.
L’abonnement classique en ligne a été essayé dans plusieurs configurations : avec les 5 premiers articles gratuits, avec le début d’article lisible, avec uniquement certains articles payants, parfois disponible passé quelques mois.
Il y a aussi le regroupement d’abonnement comme proposé dans lapresselibre.fr qui permet d’avoir une réduction lors d’abonnement groupé à plusieurs titres.
Beaucoup croient de moins en moins dans ce modèle et préfère garder une large audience, et se faire connaitre pour faire autre chose.
Un publireportage est une publicité ayant la forme d’un article pour parler d’un produit ou d’une entreprise. Le contenu est souvent écrit par le service de communication de l’entreprise.
Le brand content : une marque veut du contenu pour ses pages, elle demande l’expertise rédactionnelle du média. Les journalistes écrivent donc pour un autre support, celui contrôlé par une entreprise externe.
“L’article d’expertise” est un article écrit par un journaliste, une interview, le décorticage d’un sujet commandé par une entreprise. Il n’est pas question de parler d’un produit, mais de mettre en relief son expertise sur un sujet. C’est l’avocat spécialiste qui décrypte une nouvelle loi par exemple. C’est courant dans la presse orientée professionnelle (B2B).
Les partenariats de salon peuvent prendre des formes très variées, allant de la publicité croisée, à la présence de journalistes pour gérer des débats ou la création d’animation spécialisée.
Copie France est un organisme d’état qui gère le droit payé par les bibliothèques pour les photocopies de livre, qui a été entendu au web. Si un article est réutilisé dans cadre professionnel (book, ou revue de presse), l’entreprise est censée le déclarer et payer 1€20 par article. C’est l’équivalent de la Sacem pour l’écrit. Peu de monde a l’air de connaitre cette obligation, et peu de contrôle sont fait.
Les subventions d’État sont très importantes pour les titres principaux (dizaine de millions d’euro). Les nouveaux titres peuvent y prétendre, mais avoir un bon dossier ne suffit pas, s’il n’y a plus de budget.
Les news letters par abonnement peuvent contenir un magazine PDF. C’est un service en “push” qui envoie l’information de manière périodique, que cela soit pour cibler une attente particulière (cible femme pour un titre ayant peu de lectrice), ou pour envoyer un bestof d’article mensuellement pour les lecteurs pressés.
La vente en kiosque est en chute libre. Il suffit de voir la taille des linéaires diminuer chez les marchands de journaux.
La vente papier n’est pourtant pas oubliée. Certains titres US arrivent à vendre la publicité plus chère sur ces supports papier qui ont une durée de vie bien plus longue qu’un article en ligne.
L’affiliation est une rémunération liée à une vente. Typiquement lors d’un test de produit, un cookie est déposé sur votre ordinateur. Si vous acheter le produit testé dans les jours suivis, une partie de la vente est reversée au média.
Il y a la vente de produit numérique, des livres ou des formations en vidéo. Le média ne sert dans ce cas que pour mettre en avant l’expertise de l’auteur pour pouvoir vendre des livres numériques, des formations ou des conférences.
Les sources de revenues sont très variées. Certains acteurs cherchent même à les diversifier au maximum, pour éviter une trop forte dépendance.
Nicolas de Macropaiement.com